Égypte, juillet 1799, dans la ville de Rosette, à quelque 70 kilomètres d’Alexandrie. Les soldats français sont en train de consolider les remparts d’un fort. C’est alors qu’ils découvrent un étrange bloc de granit noir, de 1,14 mètre sur 72 centimètres, couvert d’inscriptions. L’officier qui dirige les travaux est un passionné de science. Conscient de l’importance de cette pierre, il la confie aux savants français. Ce fragment de stèle, qu’on appellera la « pierre de Rosette », sera la clé pour enfin comprendre les hiéroglyphes.
Fou d’Égypte
À cette époque, à Figeac (département du Lot), Jean-François Champollion a 8 ans. C’est un enfant surdoué. « On dit qu’il aurait appris à lire tout seul à l’âge de 7 ans grâce au livre de prières de sa mère », raconte Stéphanie Lebreton, chargée des publics et des collections au musée Champollion de Figeac. L’école ne l’intéresse pas. Il préfère passer son ...